Rémy Démoly Périodes d'histoire en Franche-Comté Généalogie des Démoly - De Moly - Demolys - etc...

La liberté guidant le peuple Ferdinand Victor Eugène Delacroix (1798-1863) Musée du Louvre

Blason de Franche Comté soit : Je cherche à atteindre les choses hautes… Je cherche sans cesse à m’élever !

RECHERCHES PATRONYMIQUES : DÉMOLY – DEMOLY – DEMOLI – DEMOLISSE……

L’absinthe de Rémy Démoly


SAVEZ-VOUS QUE :

Il n’est pas nécessaire de prouver les vertus bénéfiques de l’absinthe ; preuve en est que la poudre d’absinthe peut remplacer la poudre d’aloès dans la fabrication de la petite liqueur du suédois.

Ceci est précisé dans la recette rapportée par Maria Trében dans son ouvrage ‘’La Santé à la Pharmacie du Bon Dieu (conseils et pratique des simples’’, éditions Wilhelm Ennsthaler, Steyr (Autriche) : * on peut remplacer l’aloès par de la poudre d’absinthe. Cette recette a été trouvée, écrite de la même, du célèbre médecin suédois, le Dr Samst, Recteur de l’Académie de Médecine ; après sa mort à 104 ans suite à une chute de cheval, alors que ses parents et grands-parents avaient atteint eux aussi un âge canonique…

L’Absinthe de Rémy (à utiliser avec modération)

Du nom grec a privatif et psinthos, douceur à cause de son extrême amertume, déjà dans l’antiquité, l’absinthe était amplement connue.

Dioscoride, médecin et botaniste grec décrit plusieurs variétés d’absinthe dont une espèce qui pousse en Gaule au-delà des Alpes et qu’on appelle santonion du nom de la région dans laquelle elle croit : la Saintonge. Cette plante possède, déclare-t-il des propriétés anti parasitaires, (tue les vers), elle purifie le sang, soigne les yeux et les oreilles, guérit la jaunisse, calme les maux de tête et s’utilise en gargarisme…

Pline l’ancien, écrivain et naturaliste romain en parle de cette manière : ‘’elle fortifie l’estomac, aussi fait-on un vin au goût d’absinthe. On la fournit également en boisson bouillie dans l’eau, refroidissant deux jours à l’ai libre… On l’utilise aussi en infusion… Sa décoction resserre l’estomac et fait évacuer la bile, elle est diurétique et amollit le ventre, en guérit les douleurs, chasse les vers de l’intestin, dissipe l’atonie de l’estomac et les flatuosités… Les anciens la donnaient pour purger……

Une de ses variétés s’appelle l’armoise absinthe, scientifiquement appelée artémisia absinthium… Or, souvenons-nous qu’Artémise II reine d’Halicarnasse éleva en l’an 253 avant JC, à Mausole, son époux décédé, un tombeau qui fut l’une des sept merveilles du monde d’où serait venu le mot de mausolée.

Le Larousse qualifie l’absinthe de plante stomachique, fébrifuge et stimulant…

De manière plus pragmatique, chacun sait qu’au jardin, l’absinthe cultivée éloigne les pucerons. La recette suivante en fait un excellent insecticide de contact notamment pour détruire les pucerons : dix litres d’eau, y déposer 2 kilos de tiges, de feuilles ou de fleurs d’absinthe, laisser macérer pendant dix jours. On obtient ainsi une décoction qui, après filtration sera pulvérisée sur les plantes.

Les feuilles d’absinthe séchées à l’ombre, seraient tout aussi un excellent ‘’chasse puces’’…

Il m’a même été déclaré que certains, l’utiliseraient en fumigation pour chasser le mauvais œil…

Saviez-vous qu’il existe une couleur verte appelée absinthe dont voici l’exemple ?

Mille recettes culinaires sont élaborées avec l’absinthe par exemple : les escargots, les crevettes, les grenouilles, le coquelet flambé, la saucisse sèche, le cabillaud au fenouil et tomates confites, le gaspacho de melon, la confiture, la guimauve, du chocolat et même des sucettes…

Les boissons : le thé, la bière se parfument à l’absinthe qui entre également dans la composition de plusieurs cocktails Mais chacun le sait, le summum est l’absinthe en boisson apéritive, dite ‘’La Fée Verte’’, ‘’La Bleue’’, mais aussi “Notre Dame de l’oubli” ou “l’Atroce sorcière” par ceux qui la dénigraient… C’est un délice inappréciable ; elle ne peut d’ailleurs, pour être de qualité, et selon mon goût, que procéder de sa distillation et non d’une quelconque macération….

C’est alors une délicatesse rafraichissante avec des notes épicées et florales fournies par les plantes qui entrent dans sa composition : le fenouil, la mélisse, l’hysope, la coriandre, et bien entendu la grande et la petite absinthe…

C’est la faute de l’Absinthe ! L’absinthe rendait-elle fou ou génial ?

Vincent Van Gogh se sectionne le lobe de l’oreille à Arles après avoir menacé Paul Gauguin de coups de rasoir… Paul Verlaine tire deux coups de revolver sur Arthur Rimbaud à Bruxelles et le blesse au poignet…

Au banc des accusés, l’absinthe soudainement devient victime d’une cabale soutenue par des politiciens mercantiles et qui sont allés jusqu’a prohiber son usage en France par la loi du 18 mars 1915. Il faut dire qu’elle jouait, soit disant, un rôle important durant le carnage guerrier de 14/18, rendant affirmait-on, les soldats inefficace. L’absinthe, très heureusement, est de retour depuis 2002.

Elle rendait fou !

Je ne voudrais pas rentrer dans le jeu de ceux qui la dénigraient si bruyamment, inventant même un nouveau mot de notre langue ‘’l’absinthisme’’… Je pense tout simplement que sa distillation nécessite soins et précautions et que son usage, comme l’ensemble des boissons alcoolisées, doit être modéré.

Van Gogh, Gauguin, Verlaine, Rimbaud et bien

d’autres illustrent parfaitement son parcours

par leur génie créatif et artistique….

‘’Monsieur Boileau’’, peint par Henri de Toulouse-Lautrec

ne déguste-t-il pas une absinthe ?

Renoir sur son tableau ‘’le déjeuner des canotiers’’

n’a-t-il pas représenté un verre d’absinthe ?

Barbara, artiste pleine d’intelligence, de sensibilité

et de poésie chantait si bien l’absinthe :

…Ils buvaient de l’absinthe

Comme on boirait de l’eau,

L’un s’appelait Verlaine,

l’autre c’était Rimbaud,

Pour faire des poèmes,

On ne boit pas de l’eau.

…………………………

On a bu de l’absinthe

Comme on boirait de l’eau

Et je t’aime, je t’aime.

Oh mon Dieu que c’est beau

Bien plus beau qu’un poème

De Verlaine ou de Rimbaud.

On trouve de nombreuses références bibliques à l’absinthe. Dans son troisième chapitre de Jérémie déclare : ‘’Je suis pour tout mon peuple un objet de raillerie. Chaque jour l’objet de leurs chansons. Il m’a rassasié d’amertume ; Il m’a enivré d’absinthe’’.

De nombreux artistes peignent ou chantent l’absinthe et pour n’en rappeler que quelques-uns :

Les peintres tout d’abord :

Édouard Manet qui voit son tableau ‘’Le buveur d’Absinthe’’ refusé au Salon…

Modigliani est amateur d’absinthe…

Pablo Picasso peint la ‘’Buveuse d’absinthe’’ mais, à mon humble avis, si sur ce tableau, le verre est bien un verre à absinthe, le distributeur d’eau gazeuse est surprenant !

Edgard Degas lui aussi peint une ‘’Buveuse d’absinthe, tout comme Félicien Rops, peintre, lithographe, dessinateur…mais également son confrère belge Léon Spilliart,

Edward Munch s’y applique,

Van Gogh, toujours lui, en dit :’’ce verre d’absinthe est aussi poétique que tout au monde. Quelle est la différence entre un verre d’absinthe et un coucher de soleil ?’’

Les poètes et écrivains :

Arthur Rimbaud dans la Comédie de la soif : ‘’gagnons, pèlerins sages, l’absinthe aux verts piliers’’

Raoul Ponchon écrit :

‘’Absinthe, ô ma liqueur alerte.

Il me semble quand je te bois.

Boire l’âme des jeunes bois.

Pendant la belle saison verte.

Alfred Jarry écrit : l’eau, liquide si impur qu’une seule goutte suffit pour troubler l’absinthe…

Émile Zola en fait un portrait sombre dans l’Assommoir …

Chateaubriand dans son ‘’Génie du Christianisme’’ : …bourdonnant autour d’une coupe d’absinthe où par hasard sont tombées quelques gouttes de miel…

Voltaire dans ‘’Zadig’’ rappelle un proverbe qui serait d’origine arabe : La première lune après le mariage est de miel et celles qui la suivent sont d’absinthe’’…

Victor Hugo, ‘’ce breuvage émeraude’’ Charles Baudelaire, Gérard de Nerval…

Alfred de Musset dans ‘’un souper chez Mademoiselle Rachel : elle verse de l’’absinthe dans un verre d’eau…elle mouillait son absinthe avec ses larmes…’’

Oscar Wilde célèbre lui aussi la ‘’Fée verte’’

Aleister Crowley dédie un de ses meilleurs poèmes à l’absinthe,

Madame de Sévigné a écrit pour sa part, ‘’La vie est cruellement mêlée d’absinthe’’

Henri Lacordaire : ‘’la vie, cette goutte de lait et d’absinthe’’…

Guttinger : ‘’Puisqu’avec deux verres d’absinthe on peut doubler le firmament…’’

Le fabuleux, Gaston Couté, mon poète préféré la chantait lui aussi…

Jack London la dégustait aux îles Marquises, Ernest Hemingway à Cuba !

De nombreux ouvrages ont été composés avec l’absinthe pour sujet en voici quelques exemples. Que ceux qui ne sont pas cités ci-après m’adressent leurs références, je me ferai un grand plaisir de les ajouter à cette courte liste.

Didier Gendraud & Jack Varlet : Une si longue attente ! Le retour de l’absinthe.

Résumé :

Née dans les années 1790-1800 en Suisse dans le curieusement nommé Val de Travers, passée en France via les vacances en Bourgogne-Franche-Comté, triomphante pendant le long XIXe siècle, interdite en 1915, puis objet de légende (et de contrebande), l’absinthe coule à nouveau en France depuis décembre 2001. Ce livre raconte sa renaissance dans ses territoires de prédilection : à Pontarlier, son ancienne capitale (dans le Haut Doubs), à Fougerolles (en Haute-Saône) et en Suisse. Pendant des mois, les auteurs ont suivi les hésitations, les doutes et enfin le passage à l’acte des distillateurs - François Guy, Hugues de Miscault, Alain Aureggio, Gérard Pernot et Yves Kübler - à l’heure de faire couler à nouveau la fée verte.

Eugène Onésime Pouchkine : Ressuscitez l’heure verte ou l’apologie de la Fée Verte.

Noël Benoit : l’Abécédaire de l’absinthe. Un mythe vert, l’absinthe.

L’absinthe muse des peintres (avec Marie-Claude Delahaye)

Pierre Kolaire : Précis de la troublante

André Besson : Une étrange odeur d’absinthe

Marie Claude Delahaye a écrit pas moins 21 ouvrages sur l’absinthe : L’absinthe et son histoire – L’heure verte, Petit traité de l’absinthe -…

C’est dire le succès de cette boisson. On buvait de la ‘’verte’’ dans de nombreux établissement parisiens réputés comme La Closerie des lilas, le bal Mabille, le Café de Paris, le Café du Départ, le bal Bullier, l’Élysée Montmartre, le Moulin Rouge…

C’est Georges Rowley qui, le 21 juillet 1998 ; obtient du gouvernement britannique, l’autorisation de revendre de l’absinthe en tout légalité dans l’Union Européenne. Elle avait été interdite en France en 1915. Très heureusement, elle est de retour en France depuis 2002.

Douceur et amertume, cet ‘’Élixir des Dieux’’ se déguste selon un rituel précis, c’est presque un cérémonial : absinthe distillée, verres particuliers, cuillères à absinthe, brouilleurs peut-être, avec sucre ou sans sucre !

J’oserais dire, et je sens le poids de mon propos, que l’absinthe est comparable à une Dame, il faut la traiter avec respect, douceur et beaucoup d’attentions ; elle ne délivrera ses qualités, son parfum, ses ‘’notes épicées’’ enfin son génie, qu’à celui ou celle qui l’honore et l’estime à sa juste valeur et n’en abuse pas !!!

Bon, assez divagué, je vous invite à ‘’en troubler une’’…



Cahier des charges de l’indication géographique « Absinthe de Pontarlier », homologué par l’arrêté du 12 juillet 2013, JORF du 19 juillet 2013
CAHIER DES CHARGES
DE L’INDICATION GEOGRAPHIQUE
ABSINTHE DE PONTARLIER

A/ FICHE TECHNIQUE
a. Nom et catégorie de la boisson spiritueuse portant l’indication géographique :
« ABSINTHE DE PONTARLIER »
L’« Absinthe de Pontarlier » appartient à la catégorie « Autres Boissons Spiritueuses » de l’Annexe
II du Règlement (CE) n° 110/2008 du 15 janvier 2008 concernant la définition, la désignation, la
présentation, l’étiquetage et la protection des indications géographiques de boissons spiritueuses.

b. Description de la boisson spiritueuse comprenant les caractéristiques physiques, chimiques et/ou
organoleptiques du produit :
L’« Absinthe de Pontarlier » est un spiritueux de couleur jaune pâle tirant sur le vert, limpide et ne présentant aucun dépôt. Additionné d’eau à la consommation, il prend une teinte opaline rappelant celle de l’ivoire et présente un trouble qui le rend opaque.
L’« Absinthe de Pontarlier » est caractérisée par des arômes qui rappellent les senteurs que la plante grande absinthe exhale lors de sa récolte.
Lors de la mise en marché à destination du consommateur, le spiritueux contient au moins 20 milligrammes de thuyone par litre de spiritueux. Son titre alcoométrique volumique est supérieur ou égal à 45 %.

c. Définition de la zone géographique concernée :
La culture et le séchage de la grande absinthe, les opérations de macération des plantes, de distillation du macérat, d’élaboration de la boisson spiritueuse ainsi que son conditionnement sont réalisées sur les communes suivantes du département du Doubs: Arçon, Bannans, Bonnevaux, Boujailles,
Bouverans, Bulle, Chaffois, Chapelle d’Huin, La Cluse-et-Mijoux, Courvières, Dommartin, Dompierre-les-Tilleuls, Doubs, Frasne, Granges-Narboz, Houtaud, Pontarlier, La Rivière-Drugeon, Sainte-Colombe, Vuillecin.

d. Description de la méthode d’obtention de la boisson spiritueuse et des méthodes locales, loyales et constantes :
d.1 La culture de la grande absinthe
Aucun engrais ni désherbant n’est autorisé.
d.2 Le séchage de la grande absinthe
Le séchage est réalisé naturellement sans soufflerie, ni ventilation mécanique. Les plantes ne doivent pas être exposées au rayonnement solaire.
d.3 La macération
Les différentes plantes et graines entrant dans la distillation du spiritueux sont mises à macérer dans de l’alcool éthylique d’origine agricole et de l’eau.
Les différentes plantes entrant dans la coloration du spiritueux sont mises à macérer sur un support alcoolique.
L’utilisation d’extraits de plantes (y compris naturels) est interdite.

Le mélange à macérer pour la distillation comprend obligatoirement la grande absinthe (Artemisia
absinthium) et l’anis vert (Pimpinella anisum) en grains.
L’infusion de coloration comprend obligatoirement la petite absinthe (Artemisia pontica) et l’hysope
(Hyssopus officinalis).
La mélisse (Melissa officinalis), le fenouil commun (Foeniculum vulgare) et la menthe (Mentha spp)
sont autorisés dans la limite maximale totale de 5 kilogrammes par hectolitre d’alcool pur de macérat.
D’autres plantes aromatiques, à l’exception de la badiane (ou anis étoilé) qui est formellement interdite, sont autorisées dans la limite maximale totale de 1 kilogramme par hectolitre d’alcool pur de macérat.
d.4 La distillation
La distillation de la grande absinthe et de l’anis vert est obligatoire.
Les alambics sont obligatoirement en cuivre. Ils présentent une capacité unitaire maximum de 3000 litres.
La distillation peut comprendre plusieurs passes successives.
d.5 La coloration
La coloration est obligatoire. Elle est effectuée exclusivement par ajout au distillat obtenu conformément au d.4 ci-dessus :
– de plantes colorantes ou
– d’une infusion de coloration, telle que définie au d.3, dont le volume ne dépassera pas 2 % du volume du produit fini.
d.6 L’élaboration
L’augmentation du titre alcoométrique volumique, notamment par adjonction d’alcool éthylique d’origine agricole est interdite après la distillation.
Le spiritueux peut être édulcoré dans la limite maximale exprimée en sucre inverti de 35 grammes par litre de produit fini.
Le spiritueux peut être vieilli sous bois.
La réduction et le conditionnement sont réalisés dans l’aire afin de permettre la vérification par le contrôle renforcé des caractéristiques analytiques et organoleptiques des produits conditionnés, de leur conformité au présent cahier des charges.
e. Détails corroborant le lien avec l’environnement géographique ou l’origine géographique :
e.1 Spécificité de l’aire
e.1.1. Facteurs naturels
Cette région possède des caractéristiques morphologiques, climatiques et pédologiques homogènes : c’est un plateau dont les sols sont légers et superficiels, ils ne dépassent pas 30 à 40 centimètres de profondeur. La terre y est très alcaline, à texture limono-argileuse, encombrée de nombreux cailloux calcaires, elle présente une faible réserve hydrique.

L’altitude de l’ordre de 750-900 mètres permet de profiter de températures raisonnablement douces en été, la température moyenne étant de 7-8 °C sur l’année. Les précipitations varient de 1400 à 1600 millimètres par an, légèrement accentuées par la proximité des reliefs avoisinants.
e.1.2 Facteurs humains : un savoir-faire deux fois centenaire
Au 18ème siècle la présence de l’élixir d’Absinthe est attestée par de nombreux textes dans la région de Pontarlier, notamment pour ses vertus médicinales.
Le major DUBIED transfère sa production du Val-de-Travers, de l’autre côté de la frontière suisse, à Pontarlier le 14 février 1805. A partir de cette date, le nombre de distilleries n’a cessé de s’accroître,
à Pontarlier et dans ses environs, en suivant l’augmentation de la consommation d’Absinthe. On y compte au début du XXème siècle 25 distilleries. Au total, l’industrie de l’absinthe emploie en 1907 plus de 3000 personnes sur l’arrondissement. En 1914, la production journalière est de 66000 litres.
Dès la première moitié du XIXème siècle, l’Absinthe de Pontarlier a été exportée dans le monde entier (Afrique, Amérique, Chine,…). Le monde artistique parisien de l’époque participe très activement à l’engouement dont l’absinthe fait l’objet.
Avec le succès apparaissent de très nombreuses contrefaçons qui engorgent le marché. Il s’agit d’absinthes de médiocre qualité, non distillées, produites en masse à partir de macération de plantes dans un alcool non rectifié ou d’utilisation d’essences. De tels breuvages contenaient de nombreux constituants nocifs, qui provenaient autant de l’alcool que des huiles lourdes contenues dans les essences. C’est pour préserver l’image de l’absinthe – menacée par ces produits – et pour exploiter la renommée de l’Absinthe fabriquée à Pontarlier que les 25 liquoristes de la région s’efforcèrent de
mettre en valeur l’origine de leurs absinthes en indiquant sur chaque étiquette systématiquement, à partir de 1905, la mention « Pontarlier ».
Avec un peu moins du tiers de la production nationale, Pontarlier était la capitale de l’Absinthe.
Après l’interdiction de l’Absinthe en 1914, les traditions et savoir-faire se sont perpétués dans la production d’anis distillés jusqu’en 1988 où les boissons spiritueuses à base d’absinthe furent à nouveau autorisées. On assiste depuis dans la région de Pontarlier à une renaissance de la production de la plante et de l’élaboration de cette boisson spiritueuse, suivant ces traditions ininterrompues.
e.2 Spécificité du produit
L’« Absinthe de Pontarlier » est un spiritueux de couleur jaune pâle tirant sur le vert, limpide et ne présentant aucun dépôt. Additionné d’eau à la consommation, il prend une teinte opaline rappelant celle de l’ivoire et présente un trouble qui le rend opaque.
L’« Absinthe de Pontarlier » est caractérisée par des arômes qui rappellent les senteurs que la plante de grande absinthe exhale lors de sa récolte. Pour préserver ces arômes, l’« Absinthe de Pontarlier »
contient au moins 20 milligrammes de thuyone par litre.
Il est de tradition de servir l’Absinthe de Pontarlier avec du sucre en dissolution, ce qui fait disparaître la légère astringence que la distillation de l’anis a pu apporter.
e.3 Lien causal entre l’aire délimitée et le produit
La qualité organoleptique de l’Absinthe de Pontarlier repose sur :

Le parfum de la grande absinthe est plus délicat et concentré dans les contrées où le climat et le sol sont moins favorables à sa croissance.
Le Haut-Doubs a toujours été réputé pour la culture des plantes aromatiques. Les effets de continentalité et du relief, juste assez prononcés pour révéler les parfums, mais également juste asse effacés pour permettre une croissance idéale de la plante, s’y affirment avec un équilibre sans pareil.
Pour l’absinthe en particulier, le Haut-Doubs réunit miraculeusement les trois facteurs principaux permettant à la fois la croissance et la qualité gustative de la plante : l’altitude, la continentalité et la faible profondeur du sol. L’usage très ancien que l’on a fait de la plante dans la région porte d’ailleurs à croire qu’elle y est indigène.
Un détail climatique a également son importance vis-à-vis des pratiques de culture : le fléchissement singulier des précipitations pendant le mois de juillet correspond exactement à la période de récolte de l’absinthe qui nécessite un temps sec.
Les plantes d’absinthe cultivées et séchées dans l’aire délimitée selon les méthodes décrites plus haut, présentent une concentration en huiles essentielles qui apporte au spiritueux un parfum d’une intensité et d’une fraîcheur incomparables.
e.3.2 Le processus de fabrication.
L’utilisation de différents procédés est nécessaire à la mise en oeuvre de cette matière première particulièrement concentrée :
· la distillation qui fait disparaître l’amertume de l’absinthe, elle est obligatoire,
· la présence d’anis vert dans le mélange soumis à distillation, qui arrondit la puissance de l’absinthe en bouche.
L’équilibre aromatique de l’Absinthe de Pontarlier est à la fois complexe et fragile. Son obtention dépend de la composition initiale des plantes mises en oeuvre ainsi que de la proportion entre les différentes huiles essentielles qui entrent dans le produit fini et notamment de la thuyone dont la teneur doit être comprise entre une valeur minimale de 20 mg/l pour répondre aux caractéristiques du produit et une valeur maximale de 35mg/kg compte tenu de la réglementation communautaire.
e.3.3. La réduction et le conditionnement.
L’équilibre de l’Absinthe de Pontarlier dépend également de la réduction qui sera appliquée au produit en fonction des objectifs de commercialisation : les titres alcoométriques volumiques de commercialisation de l’Absinthe de Pontarlier varient en effet de 45 % à plus de 65 %. De ce fait, le titre alcoométrique volumique de l’Absinthe de Pontarlier ne peut être défini indépendamment de la composition initiale du macérat. Cet équilibre aromatique est également très dépendant des conditions du stockage après distillation, certains composés des huiles essentielles étant fragiles et pouvant évoluer avant la commercialisation. Ainsi, l’anéthol qui se dégrade à la lumière, est instable au contact des matières plastiques les plus couramment utilisées pour la conservation ou le transport des boissons. De plus il précipite à des températures inférieures à 10°C, ce qui altère le produit de manière irrémédiable. Ces conditions pouvant être rencontrées notamment lors du transport en citerne, la réduction et le conditionnement sont donc réalisés dans la zone géographique pour préserver les caractères spécifiques de ce produit. De plus, un contrôle analytique et organoleptique renforcé est réalisé sur les produits conditionnés afin de vérifier de l’équilibre aromatique du produit une fois réduit et de l’absence d’altérations liées au stockage.
f. Exigences éventuelles à respecter en vertu de dispositions communautaires et/ou nationales

g. Nom et adresse du demandeur :

Association de Défense de l’Absinthe de Pontarlier
49, rue des Lavaux
25300 PONTARLIER
Téléphone : 03.81.39.04.70
Fax : 03.81.39.59.67
E-mail : contact@pontarlier-anis.com

h. Éléments complémentaires (Étiquetage):
Les spiritueux pour lesquels aux termes du présent cahier des charges, est revendiquée l’indication géographique « Absinthe de Pontarlier » ne peuvent être mis en vente ou vendus sans que l’indication géographique susvisée soit inscrite sur l’étiquetage.
Les mentions facultatives ne peuvent figurer sur l’étiquette que dans des dimensions qui ne dépassent pas, aussi bien en largeur qu’en hauteur, le double de celles des caractères de l’indication géographique « Absinthe de Pontarlier ».
Si le produit est édulcoré, la mention « prêt à l’emploi » doit apparaître sur l’étiquette.

B/ POINTS A CONTRÔLER ET OBLIGATIONS DÉCLARATIVES
1 Principaux points à contrôler
Points à contrôler Méthode d’évaluation
Lieu de culture et de séchage de la plante grande absinthe Documentaire
Lieu d’élaboration (macération des plantes, distillation du
macérat, coloration, réduction et conditionnement de la boisson spiritueuse) Documentaire

Composition en plantes :

Mon addiction !

Çà a commencé tout petit… Je devais avoir des pulsions instinctives, héritage de mes aïeux Franc-Comtois…

La première fois c’est ma grand-mère qui m’en a fait prendre… la malheureuse ! Elle ne savait pas ce qu’elle faisait et dans quelle dépendance elle m’entraînait… J’ai aimé tout de suite…

Il faut dire que je l’avais particulièrement énervée ce jour là. J’avais renversé son pot de chambre et mis du sel dans le café de pépé…

Forte dose au départ… Elle voulait me calmer ma grand-mère… Elle a réussi ! Quelques heures après j’en réclamais déjà !

Mes parents, eux n’en usaient pas mais par chance, ils m’en achetaient. Ils sentaient bien mon état de fébrilité lorsque j’étais en manque.

Une fois, ma mère a tenté de me sevrer de ce plaisir, de me priver de ce délice ! J’étais anxieux, j’avais des sueurs… Alors elle a envoyé mon père chez mon fournisseur habituel, tard le soir. Ma mère lui a dit : explique-lui que le petit est mal, qu’il en a besoin !

Une autre fois elle m’en a prodigué en cataplasme.

Je devenais hargneux et même méchant si je n’avais pas ma dose.

Plus tard, durant mon service militaire, comme j’ai souffert !

Ces incultes ne savaient même pas ce que c’était. Ils m’ont réformé pour ça : en manque, je devenais incontrôlable !

Le Médecin de l’Armée m’a dit : votre cas relève d’une pathologie évolutive d’un caractère exceptionnel dont le danger consiste en une catégorisation et une individualisation trop systématiques qui conduisent à des théories isolées c’est-à-dire sans interrelations écartant toute possibilité de relais… Je ne me souviens pas de la suite…

Je devenais fou, j’ai même essayé de la mélanger avec de l’ail ou des fines herbes mais mon plaisir était inassouvi, incomplet, je voyageais mal.

J’ai eu de longues périodes d’abstinence surtout lorsque je me trouvais à l’étranger, loin de ma région, quoiqu’il me soit arrivé d’en trouver à Saigon et même au Cameroun…

J’en avais tellement besoin et surtout de la fraîche… J’étais en phase ultime ! Alors je suis revenu vivre en Franche-Comté.

Je ne pouvais pas m’en passer.……………………………………de la Cancoillotte !

DAS VERS SU IN FROUMAIGE

Las monsieur que sant cousus

D’bés écus

Que grillant dans leut goillote,

Migeant das grous mouchés de lâ

Et de pâ

Et craich’nt su lai canquoillote.

Nous que sans das paysans

Pas pllaisans

Que n’ans point de redingote,

Nous n’ans lâs moi ! pou butin

Que nout pain

Et nout poutot d’canquoillote

Quand en soye jusqu’au soi

Qu’en ait soi,

En boit le vin que piquotte,

Et peu l’en coupe ou chanté

In gousé

Pour mingi lai canquoillote

Las sois d’hivâ quand nous vans

Chû las gens

Aicoutâ ne raicountote,

Nous pouthans nout demé-quart

D’eau-de-marc,

Et nous poutot d’canquoillote.

Quand n’aimi se laisse ollâ

Lai volâ

Dourmir ou champ de cairotte,

Nous vans pllourâ lou défun

Chû queuqu’ûn

D’vant lou poutot d’canquoillote.

Messieurs Y souhaitais bîn

Su vout pain

Lai froumaiger’ que trembllotte,

Et que lou chef de Pairis

Eusse aippris

Ai fare lai canquoillote.

Extrait de l’ouvrage : ‘’LES GAUDES’’ poésies patoises d’Henri BOUCHOT.

Besançon librairie Ch. Marion, Morel et Cie – 1883

Mes célébrités préferées

L’abbé Grégoire (1750/1831)


un homme exceptionnel

L’abbé Grégoire, le plus honnête homme de France, comme on le surnommait à l’époque, fut “l’avocat” des juifs, des noirs et des esclaves

Victor SCHOELCHER


Homme politique français connu pour avoir définitivement aboli l’esclavage en France le 27 avril 1848

“Disons nous et disons à nos enfants que tant qu’il restera un esclave sur la surface de la Terre, l’asservissement de cet homme est une injure permanente faite à la race humaine toute entière”.

Antoine-François MOMORO

Fils de Jacques MOMORO. Né à Besançon en 1755, décapité par ordre de Robespierre le 24 mars1794. ‘’Premier imprimeur de la liberté’’, fut l’un des membres les plus radicaux du Club des Cordeliers. Théoricien de la communauté humaine, il est l’auteur de la devise tant galvaudée : Liberté, Egalité, Indivisibilité ou la Mort… devenue en 1848 Liberté Egalité Fraternité.

TOUSSAINT LOUVERTURE

Né François Dominique Toussaint le 20 mai 1743 à Saint-Domingue.
Mort le 4 avril 1803 au Fort de Joux – La Cluse et Mijoux (Jura).
Premier leader noir à avoir vaincu l’empire colonial.

ABD EL KHADER


Héros de la Résistance algérienne à la conquête française de 1930.

Louise MICHEL

Née le 29 mai 1830, décédée le 9 janvier 1905. Fille illégitime d’un châtelain et de sa servante…
Figure légendaire de la cause ouvrière. Elle participa à la Commune de Paris. Elle est envoyée au bagne en Nouvelle Calédonie…

Henri GROUES dit l’Abbé PIERRE


né le 05.08.1912 à Lyon, mort à Paris le 22-01-2007.

Aimé CÉSAIRE

Il faut rappeler au chef qu’il est moins chef qu’il ne le croit et que le dernier mot appartient toujours au peuple !

COMTOIS REMARQUABLES

Énumération non exhaustive, issue d’ouvrages citant des personnages célèbres et de plusieurs relevés de femmes et d’hommes connus de la région Franche-Comté, abondés par des informations signalées par des Internautes bénévoles. Cette liste est destinée à faciliter et aiguiller gracieusement les recherches patronymiques aux généalogistes amateurs.

Afin de me permettre de compléter ou corriger ce relevé, je serais reconnaissant à tout lecteur de me signaler les autres comtois qui pourraient y figurer et de m’indiquer, pour corrections, les erreurs inévitables et involontaires que cette liste comporte.

Sans aucune prétention historique quelconque, seules quelques lignes sont consacrées à chaque individu cité, le but étant de signaler ces personnages et d’inviter les chercheurs à les découvrir dans les ouvrages cités en bibliographie et qui comportent bien d’autres éléments pour la plupart…

D’autre part, conformément à la loi en vigueur sur le territoire français, sur demande expresse et justifiée qui me serait adressée, un ou plusieurs patronymes pourront être retirés de cette publication.

Nota : lorsque le nom de la ville ou du village indiqué dans la colonne deux est suivi d’un point d’interrogation, cela indique qu’il s’agit du lieu présumé de naissance sans aucune certitude sinon que l’individu cité a été “repéré” à cet endroit.

Bibliographie :

Dictionnaire historique, biographique et généalogique des anciennes familles de Franche-Comté par le Général de Mesmay 1957

Histoire des États généraux et des Libertés publiques en Franche-Comté tome II. Auteur : Clerc - 1882

Le territoire et les habitants de Charquemont du XIV au XVIII ° siècle. Auteurs Bruno Monnet et Guy Schiller avec la collaboration de Christian Monneret, Bernard Narbey et Roland Pillot. 2010.

560° Section des Médaillés Militaires de Baume les Dames - Auteur Rémy Demoly - Président de la Section1992.

Annuaire du Doubs - de la Franche-Comté et du territoire de Belfort pour 1880 par Paul Laurens et Jules Gauthier. Besançon J. Jacquin imprimeur libraire, nota : Jetons de co gouverneur -Les gouverneurs bisontins étaient élus chaque année parmi les familles patriciennes de Besançon. Á cette occasion, une médaille, le jeton de co gouverneur, était frappée par la monnaie.

Collection les Provinciales - Visages de Franche-Comté - Auteurs Lucie Cornillot, Maurice Piquard, Gustave Duheim, Georges Gazier -1954. Éditions des Horizons de France. Paris 1945.

Dictionnaire Larousse Universel 1923.

Dictionnaire des Artistes et Ouvriers d’Art de la France - Franche-Comté par l’Abbé Paul Brune conservateur des

Antiquités et Objets d’Art du Jura, Éditions provinciales 0100 Bourg en Bresse 1992. Reproduction d’un ouvrage paru en 1912.

Foncine-le-Haut de Pierre Doudier 1815-1980 - Imprimeries Les Presses Jurassiennes - Dole

Histoire de L’abbaye et de la terre de Saint-Claude - Auteur D.P. Benoit - Imprimerie de la Chartreuse de Notre-Dame des Prés - Montreuil sur Mer - 1890.

La Résistance à Rougemont et dans la région. Auteur Robert Bichel - Éditeur Dominique Guéniot. 1993. Etc…

Le livre d’or des enfants du Canton du Russey 1914-1918. Auteur M. Maurice VermotT du Bizot - nota : travail de mémoire admirable de la part de M. Maurice Vermot

Les Bulletins du Centre d’Entraide Généalogique de Franche-Comté.

Les Comtois de Napoléon par Thierry Choffat, Jean-Marie Thiébaud et Gérard Tissot - Robbe. Éditions Cabédita 2006.

Les Francs-Comtois et l’Empire par Jean Marie Thiébaud, Thierry Choffat, Gérard Tissot Robbe. Édition L’intermédiaire des chercheurs et curieux.

Bons cousins charbonniers - Pierre Merlin - éditions du folklore comtois - 2005

Les Jurassiens Recommandables. Auteur D. Monnier de la Société des Antiquaires de France, de l’Académie de Besançon et de plusieurs autres. Éditions : Lons le Saunier, Imprimerie de Frédéric Gauthier M. DCCC.XXVIII.

Mantry et ses hameaux de 1789 à 1939. Auteur M. Clément Gourdon - Imprimerie Saigle-Ferrand - 2 rue des Petites Marnes - 39800 Poligny - 1994.

Le canton de Sellières hier et aujourd’hui - Clément Gourdon. Décembre 2000. Ets BURS REPRO 39 Lons le Saunier

“Tavaux, Chaussin, Saint-Aubin : le Triangle tricolore”, auteur M. Jacques Tetu, éditions DmoDmo 2010

Nos Cousins Comtois d’Amérique - L’émigration comtoise au XIV° siècle auteur Georges Jeanney - Éditions Cabédita. 2007.

Notre ascendance chrétienne ou regard sur le passé de nos paroisses abbé Dumont Villers-Farlay - 1974

Religieuses missionnaires du diocèse de Besançon. Auteur Jean Thiébaud. Décembre 1993. Coopération missionnaire, 20 rue Mégevand, 25041 - Besançon Cedex.

Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté. A. Rousset. Département du Jura Tome III -1855.

Service Historique de la Marine Nationale de Toulon (galériens-bagnards)

Si Montbéliard m’était conté de Frédéric Mûlhenheim Librairie du ‘‘Pays de Montbéliard’’ Rayot-Dépoutot.

La Prévôté de Jussey - Dénombrement de 1593. Auteurs G. Duvoy - J.C. Grandhay - N. Vernot. (2002) Éditions comtoises, 1 rue de Franche-Comté - 70000 Vesoul.

Galerie biographique de Haute-Saône. Louis Suchaux - 1864.

Listes des Résistants fusillés à la Citadelle de Besançon guerre de 1939-1945.

Familles bourgeoises de la ville de Montbéliard (Archives de Montbéliard. Livre Rouge).

La Paroisse de Valentigney au temps des Princes (1540-1793) Notice historique du 15 mas 1908. Imprimerie Pierre Juillard - Audincourt.

Portraits Montbéliardais des XVIII et XIX° siècles. Librairie Ancienne Honoré Champion Paris 1913.

Petite histoire de l’hôpital de Pontarlier. Section CEGFC de Pontarlier - mai 2010.

Les procès inédits de Boguet en matière de sorcellerie dans la grande judicature de Saint-Claude - Francis Bavoux -

imprimerie Bernigaud et Privat Dijon 1958.

La sorcellerie au pays de Quingey. Francis Bavoux. Éditions Le Livre d’histoire Paris.

Souvenirs Historiques village et seigneurie de Rochejean (Doubs) 1835 - Auteur C. P-A. Loye. Éditions Arts et Littérature 2007.

L’Histoire de Maîche par l’Abbé Richard. Réédition Sired 2010.

Essai historique sur la commune d’Arc sous Cicon. Marcel Jouffroy - 1927 (gallica.bnf…

Histoire de Baume les Dames - Alexandre Borrot - éditions Cêtre

Histoire de Dole d’Annie Gay et Jacky Theurot. Éditions Privat - 2003

La Franche-Comté au temps de Charles Quint - Auteur : Paul Delsalle - Presses universitaires de Franche Comté. 2001

Les rues de Besançon. Auteur Éveline Toillon, Éditions Cêtre - 1984

Les “nomades internés à Arc et Senans en 1941-1943”. Auteur Alain Gagnieux. Éditions L’Harmattan

Mémoires de la Société d’Émulation du Doubs n° 31 de 1989 Éditions Besançon SNI Jacques et Demontrond

Les habitants de la Terre de Saint-Claude au XVII° siècle. Bertrand Guyot - www.archivesmultimedia.com

Histoire du Grandvaux - Abbé Luc Maillet-Guy éditions Arts et littérature - 2003

Rapport du conseil de santé des armées Ambulances de Crimée et aux hôpitaux militaires français en Turquie pendant la campagne d’Orient en 1854-1855-1856. J.C. Chenu - 1865

Belfort des hommes, une Révolution. Auteurs Christophe Grudler et André Larger. Éditions Deval Belfort 1990

Crimes, calamités et justice dans le département du Doubs - Annette Vial - Éditions Cabédita

Keskidees - Émigrés bassignots et comtois aux États-Unis 1830-1870 Auteurs Didier Desnouvaux et Lionel Fontaine

FONTAIN racines et histoire du village et de ses habitants. Auteur Daniel Foltête. Centre d’entraide généalogique de Franche-Comté Section de Besançon. 2011

Médecins, médecines et superstitions dans la Franche-Comté d’autrefois. Auteur Jean Louis Clade - éditions Horwath 1992

Dictionnaire des agents doubles dans la Résistance - Patrice Miannay - Le cherche Midi

Dampierre et Fraisans au cours des âges. Gabriel Pelletier. Imprimerie Chazelle - Dole (39) 1978.

Anthologie Classique d’Écrivains Comtois. Henry Boibessot - 1924 - Éditions de Franche-Comté et Monts-Jura.

Trois hommes dans un château - Guy HOYET -CÊTRE - 1985

Sites à visiter :
www.cdhf.net/ Centre généalogique du Haut-Rhin
http://www.annie-guillemin.fr/
Guillotinés : http://les.guillotines.free.fr/guillo-pi.htm
Bagnards évadés : http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/F7 10226-10237.pdf
Morts en déportation : http://www.mortsdans les camps.com/france
Sépultures de militaires : http://pagesperso-orange.fr/seynaeve/
Cercle généalogique de Bourbon : http://www.cgb-reunion.org/histoire/25_doubs.htm
Ont participé à la guerre d’Indépendance des USA http://www.memorial-genweb.org/~lafayette-genweb/depouillement.php
http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr/chan/chan/pdf/sm/F1dII29-32%201%20VainqBastille.pdf

Nota Béné - “Données diverses”

Depuis plusieurs mois, je dirais au moins deux ans, je « collectionne » quelques données qui passent dans des mails sur les forums RACINE, SERVANCNAUTE G2HJ, JURANAUTE etc… lorsque des comtois sont cités.

Ces informations relevées par divers correspondants mais surtout par Messieurs DUPORT et BOUCARDEY, dont j’ai obtenu l’accord, mais bien d’autres adhérents encore, M. Pierre Alain DUFOURT, M. Philippe FRACHET, M. Alain PAGET etc etc… Ces données me semblent ensuite perdues dans la nature… Si je les ai conservées c’est pour vous en faire profiter les généalogistes amateurs comme vous et moi. Je rappelle que l’accès de mon site est totalement gratuit et que je ne touche absolument rien en une publicité quelconque même si je parle, mais par affinité, de l’absinthe… Ceux d’entre vous qui ne désireraient pas voir leurs relevés notés de cette manière peuvent m’en faire part, le ou les textes incriminés seront immédiatement retirés.

Il ne s’agit pas ici de « pillage » ces informations seront à la totale disposition des forums SERVANCNAUTES, RACINE, JURANAUTES, G2HJ ou autres qui les demanderaient pour figurer éventuellement dans leurs archives consultables.

D’autre part, il est évident que ces données comporteront quelques légères erreurs, ceci est inévitable et je suis prêt à corriger ces textes compte tenu de vos observations et des compléments que vous voudrez bien me fournir. Ces compléments seront très utiles aux auteurs des informations et a bien d’autres généalogistes amateurs. Par avance, je vous en remercie.

Bonnes recherches et heureuses trouvailles. Très amicalement.

Félix GAFFIOT.

Docteur es Lettres, Professeur, latiniste, auteur d’un dictionnaire de référence.

GAFFIOT : ce nom fort célèbre, est connu de pratiquement tous les étudiants du monde francophone et, bien entendu, de tous ses enseignants. Désirant évoquer cet éminent Comtois dans le Canard sur la Loue, je ne voulais rien écrire sans avoir rencontré quelqu’un de sa famille ; c’est une de ses nombreuses petites-nièces qui a bien voulu me recevoir et me parler de lui avec beaucoup de délicatesse. Je l’en remercie infiniment.
Depuis plus de quatre siècles, on trouve le patronyme GAFFIOT, très honorablement connu, présent dans le Jura à Germigney, Vaudrey, Chatelay, Étrepigney et surtout à Chissey-sur-Loue avec, par exemple :
En 1596 la naissance de GAFFIOT Louis, fils d’Anathoile et de Claudine ???
En 1696, Jeanne GAFFIOT qui est marraine, à Chissey, de Jeanne DHIVAIR.
Claude François GAFFIOT, né le 17.11.1785 à Champagne sur Loue, est sergent sous l’Empire tout comme P.C. GAFFIOT, né à Chissey le 22.02.1791 qui s’illustre, lui, comme sous-officier du génie ; tous deux seront Médaillés de Sainte-Hélène.

GAFFIOT Félix Joseph est né à Liesle (Doubs) le 27.09.1870, fils de GAFFIOT Jean Baptiste Donat, âgé de 56 ans, instituteur primaire et secrétaire de Mairie, domicilié à Liesle et d’Adélaïde Théoduline POUX, âgée de 26 ans mariés le 30.08.1865 à Liesle (39). Témoins à la naissance : CUSSEY Xavier, cultivateur et BORDEAUX François Constant, clerc de notaire, tous deux domiciliés à Liesle.
Son père, Jean Baptiste, né à Chissey (Jura), en 1814, avait une sœur, Annette, et trois frères : Claude François, Auguste, Félix Alfred, tous nés à Chissey, enfants de GAFFIOT Simon, lui-même fils de GAFFIOT Antoine, laboureur à Chissey qui y aurait épousé le 15.02.1779, Jeanne Françoise, fille de Claude HUGUENEY, laboureur à Chissey.

Adélaïde Théoduline, sa mère, née à Lisele (39) le 29.01.1844, sans profession, veuve en 1883, âgée de 39 ans, chargée de six enfants, aurait alors sollicité une aide matérielle à l’Académie. Il lui fut alors rétorqué, sans autre forme de procès : " Vous avez un jardin ? Cultivez-le ! "…
Orphelin de père à 13 ans, après l’école communale, une bourse municipale lui permet de fréquenter le lycée de Pontarlier. Bachelier en Sciences et Lettres puis licencié en Lettres, il occupe divers postes de professeur de l’enseignement secondaire : à Pont à Mousson, puis au Puy et à Clermont Ferrand.

Livre offert à Félix GAFFIOT le 3 août 1886 : Éducation morale et civique.
Librairie générale de publications populaires 1884.
LES GUERRES DE LA VENDÉE. Bibliothèque de la jeunesse française.

En 1906, il soutient une thèse qui traite de l’apprentissage du latin et dans laquelle, volontiers polémiste, il dénonce sans détours ce qu’il nomme " l’orthodoxie arbitraire ". Il obtient l’agrégation puis devient professeur à la Sorbonne. Maître de conférences, sans chaire, il y restera 17 ans, en tant que professeur.

Il développe une méthode novatrice d’apprentissage du latin et publie : " Méthode de langue latine pour la traduction des textes à l’usage des élèves du premiers cours ". Son idée est de partir du latin pour arriver au français, favorisant le raisonnement à l’application stricte d’un code ; il écrit : " Il faut étudier le latin comme un moyen de formation intellectuelle, comme une discipline de l’esprit ". Ses travaux sont interrompus par la mobilisation en 1914. Il est appelé en tant qu’officier auxiliaire de santé et servira dans l’Argonne, alors qu’ayant déjà effectué son service militaire avec la classe 90, il aurait pu demander un poste d’administration qui lui aurait évité de monter au front. On le trouvera ensuite, chargé de la gestion de l’hôpital de Besançon, puis de celle du Val de Grâce à Paris.

Félix GAFFIOT à Liesle en uniforme arborant fièrement mais surtout malicieusement la médaille qu’il vient de recevoir

Félix GAFFIOT en compagnie de son frère Ernest GAFFIOT qui demeurait à Arc et Senans.

En 1923, l’éditeur Hachette, confie à Félix GAFFIOT, la mission de créer un dictionnaire latin-français. Après la rédaction de milliers de fiches, (une pour chaque mot, plus d’un quintal lorsqu’il quitta son appartement de Bourg la Reine en 1927), l’ouvrage paraît enfin en 1934. Félix GAFFIOT ne se doutait pas de l’ampleur du succès de son œuvre et pourtant, ce " monument " rapidement surnommé " le GAFFIOT ’ est depuis, régulièrement réimprimé, en version complète ou abrégée. Des générations d’étudiants et d’étudiantes ont utilisé le grand GAFFIOT, se brisant le dos, tant l’ouvrage pesait dans les cartables, mais heureusement pour celles et ceux d’aujourd’hui, sont arrivés le GAFFIOT de poche et le dictionnaire GAFFIOT abrégé…
Une nouvelle édition complétée et modernisée est parue en l’an 2000.

La Revue de Franche-Comté et Monts-Jura dit de lui en 1937 : " Il lut et annota tous les auteurs, de Plaute à Claudien. Dès lors, il était équipé pour cette rénovation de la grammaire latine qui fut le grand objet de ses travaux. À un inspecteur général qui, un peu déconcerté par certaines interprétations en apparence hétérodoxes, lui demandait un jour quels maîtres lui avaient donc appris le latin : " Les textes, Monsieur ", répondit-il péremptoirement.

Cette réplique contient toute sa doctrine. Depuis un siècle, l’enseignement du latin, tourné surtout vers le discours et le thème, tendant à se codifier en un corps rigide de règles à la fois absolues et conventionnelles. Les professeurs, comme des magistrats, notaient d’un solécisme infâmant, toute transgression du code, fût-elle autorisée par un exemple de Cicéron ou de Tite-Live. D’ailleurs, si d’aventure les textes contredisaient trop ou vertement la syntaxe officielle, d’ingénieux critiques n’hésitaient pas à les corriger. Auteurs, éditeurs, professeurs, élèves, tous à l’alignement ! C’est contre cette orthodoxie arbitraire que s’insurgea GAFFIOT dans la thèse qu’il soutint, avec éclat, en Sorbonne en 1906 et dans un livre postérieur : " Pour le vrai latin ". Partant des textes et ses modes, plus de souplesse que ne l’imaginaient les pédants du collège… ".

La même revue dit encore de lui en 1937 : " …jamais professeur plus sévère ne fut plus aimé. Aucune morgue, aucune solennité dans son allure : rien de doctoral. Dès son entrée dans la salle, me dit un étudiant, on le voyait bondir en chaire, promener sur son auditoire un regard malicieux et jovial, puis tirer de sa serviette, qui était, paraît-il un modèle de désordre, un simple feuillet détaché d’une édition Teubner. L’explication commençait. Chaque mot, chaque difficulté, provoquait entre lui et ses élèves, une discussion où chacun proposait son avis. Sans notes imprimées, sans notes manuscrites, ses auditeurs, qu’il éprouvait les mêmes difficultés, que la solution adoptée, résultat de leur collaboration. Et la séance prenait fin presque toujours sur le même mot : confiance ".
Félix GAFFIOT retrouve ses racines comtoises ; il s’installe dans la maison de ses parents. Il s’intègre pleinement à la vie de sa région. " Élu par ses pairs conquis, il fut réellement l’une des personnalités marquantes du Besançon de l’entre deux guerres et dont il porta la renommée bien au delà des frontières " dit de lui René PELLETIER, un de ses anciens élèves.

Prouvant combien il était apprécié localement, la formidable participation bénévole et enthousiaste des habitants du village lorsqu’il fait ériger, sur le bord de la route, dans la propriété, un chalet afin d’y recevoir de façon parfaite ses nombreux amis. On remarque encore actuellement ce modeste et pittoresque édifice, sur la gauche en arrivant d’Arc et Senans, un peu dans d’arriver à l’église de Liesle…


Félix GAFFIOT au balcon de son chalet à Liesle.


Félix GAFFIOT près de ses rosiers qu’il soignait avec beaucoup d’attentions.

En 1932, il reçoit les insignes de la Légion d’Honneur. Pourtant certains esprits chagrins, très certainement empreints de jalousie devant la qualité de ce comtois pugnace et persévérant, se basant sur des point spécieux de phonétique de la langue latine, sur une " anomalie " géographique concernant le site d’Alésia, sur le fait qu’il évitait soigneusement dans la préparation de son ouvrage, tout mot à connotation sexuelle et même sur sa prestigieuse connaissance des grands vins, ont tenté en vain d’abattre sa réputation, utilisant jusqu’à l’insulte, dans des articles de presse diffamatoires. Ils n’y ont pas réussi ! Laissons ces forts rares détracteurs à leur hypocrisie, à leur amertume.

Le bulletin municipal de Liesle, en 1989, le décrit ainsi : " Beaucoup d’entre nous ont gardé le souvenir de cet homme affable, aimant parler avec les anciens du village ; personnage pittoresque portant barbiche, panama et costumes clairs ; célibataire, radical affirmé, épicurien… Il est surnommé " le mousquetaire " par certains et ne change rien à sa vie ni à ses habitudes lorsque son dictionnaire paraît en 1934. Il partageait sa vie entre Besançon et Liesle où il improvisait de nombreuses réceptions dans son chalet entouré de rosiers ".


Petit mot à des amis signé Félix GAFFIOT.

C’est son portrait à la gouache, en pied et en costume, exécuté au Puy où il était jeune professeur qui lui a certainement valu ce surnom affectueusement attribué par ses amis et peut-être même par ses élèves. Il est vrai que ce comtois ‘’portait beau’’ d’allure altière, celle de ces gentilshommes des compagnies du roi, les mousquetaires, le regard pénétrant et pétillant d’intelligence, il avait, de plus, le menton orné d’une barbiche en pointe sous de longues moustaches effilées dites alors ‘’à la mousquetaire’’.

C’était, de plus, un sportif avéré. Plusieurs fois, accompagné de ses amis, de sa famille, il s’est rendu, au petit matin à pieds, de Liesle au mont Poupet distant d’environ 35 kilomètres, pour y admirer le paysage s’imprégner de la beauté de la nature et rentrer à travers champs, le soir exténué mais les yeux remplis des paysages enchanteurs du Jura et du Doubs. C’est à une de ces occasions de longues marches dans les prés qu’un jour, se prenant les pieds dans une racine, il chute et perd ses lorgnons dans l’herbe sous le regard malicieux de ses très jeunes neveux Roland, Aimé et Robert… Il les tance sévèrement n’admettant pas que ces jeunes enfants se moquent ouvertement de leur oncle… Mais son exaspération ne dure pas et fait place aux rires mêlés de bienveillantes menaces de représailles. Les lorgnons ne seront retrouvés que le lendemain au cours d’une ‘’battue’’ familiale.


Félix GAFFIOT prêt pour une longue marche champêtre.

Félix GAFFIOT craignait les automobiles. Volontairement il n’en possédait pas, déclarant malicieusement à sa famille : " Je ne veux pas mourir avant l’âge ! ".
Pourtant, le 31 octobre 1937, le lendemain du jour de sa retraite, à 18 heures, il est victime d’un accident de voiture. En effet, entre Mouchard et Cramans, juste avant le pont du chemin de fer, au retour d’une visite à Sellières avec une famille amie, la batterie électrique qui se trouvait à l’intérieur du véhicule se renversa, coupant brutalement les phares ; la berline quitta la chaussée et fut précipitée dans le fossé qui bordait la route. Une seule passagère était indemne, l’épouse du chauffeur eut un bras fracturé, son mari avait brisé le volant avec sa poitrine et Félix GAFFIOT, la mâchoire brisée, était gravement blessé.

Extrait de la presse bisontine du surlendemain : "…des cyclistes donnèrent l’alarme et fort rapidement les secours s’organisèrent. Des automobilistes de passage, MM. ALLARD, de Cramans, NEPLAZ, de Montbarrey, Robert VINCENT, de Liesle, Louis ROBERT, de Cramans, transportèrent les blessés à Arc et Senans où ils reçurent les soins de M. le Docteur BESANÇON. Celui-ci, en raison de leur était, faisait diriger les victimes sur une clinique de notre ville. Mardi soir, à 21h30, alors que M. GAFFIOT, grâce à sa robuste constitution semblait entrer en bonne voie de rétablissement, il succombait brusquement… ". Nous étions le 2 novembre 1937.

Ses obsèques eurent lieu à Liesle et furent suivies par une foule très importante composée de sa famille, du Recteur et de l’Inspecteur de l’Académie de Besançon, de ses collègues de la Faculté, de professeurs des lycées, de ses nombreux amis, de l’ensemble des habitants du village et des environs, mais aussi par plusieurs religieux, tous venus rendre hommage à ce radical juste et intègre. Les enfants de l’école communale faisaient la haie de chaque coté du cercueil sur lequel étaient disposés la toge du défunt et sa croix de la Légion d’Honneur. Ils étaient suivis par les Anciens Combattants de Quingey portant leurs drapeaux et précédant la famille et les assistants.

La Franche Comté tout entière était en deuil.
La Revue de Franche-Comté et Monts-Jura dit encore de lui en 1937 : " Je ne connais d’exemplaire plus typique de sa race, de plus de relief et de saillie. Comme Proudhon, il pouvait se vanter d’être " du pur calcaire jurassique ". Le terroir a déterminé les meilleurs traits de sa nature : bons sens, bonne humeur, bonhomie, finesse sous la jovialité, un peu de roideur dans la droiture et la carrure, par-dessus tout, cette plénitude de franchise qui lui gagnait pour toujours le cœur de ses amis et lui valut quelques ennemis ".


Félix GAFFIOT, intellectuel affirmé, homme simple au regard plein d’affection, de malice et d’intelligence.

Il laisse l’image d’un enseignant profondément humaniste et exigeant mais également celle d’un épicurien. Rappelons ici, un autre passe d’un article parue à la Revue de Franche-Comté et Monts-Jura en 1937 : " …il excellait dans l’art de l’hospitalité. Ses amis oublieront-ils jamais la grâce de son accueil quand la corne de l’auto, au tournant du chemin, l’amenait sur le pas de sa porte, la figure éclairée d’un bon sourire ? Dans la salle à manger, basse, fraiche, un peu obscure, on entrevoyait d’abord, sur la desserte, une redoutable batterie de cinq ou six bouteilles couchées sur leurs affûts. La cave du doyen était justement célèbre. Il en faisait les honneurs avec un faste royal, si tant est qu’à la table des rois, on serve communément pareil régal. Chez lui, le repas fort savoureux d’ailleurs dans sa loyale simplicité, mais organisé en vue de boire, n’était qu’une monture pour la joaillerie des vins… Et de quel ton, avec quelle virtuosité, quelle richesse d’images il savait parler d’un vin, de son parfum, de son corps, de sa chair, de sa maturation et de son avenir s’il était encore un peu jeune et, pour les grands années, du plein épanouissement de son bouquet : C’était merveille de le voir, merveille de l’ouïr ".
À son décès, sa cave, qu’il appelait sa bibliothèque, contenait exactement 6.016 bouteilles des plus grands crus, qui seront vendues aux enchères, à Liesle, le 8 mai 1938.

Dans la liste de ces châteaux et clos réputés, on remarque quelques bouteilles de Kébir Impérial, peut-être rapportées par son neveu, militaire, qui avait servi en Algérie et avec qui il entretenait des rapports chaleureux.
Un collège porte le nom de Félix GAFFIOT à Quingey ainsi qu’une rue à Liesle et une autre rue à Besançon. Son nom fut également attribué au petit théâtre du campus universitaire de la Bouloie à Besançon lors d’une cérémonie officielle le 22.03.1999.

Cet humaniste passionné, d’une profonde simplicité, amoureux de la vie et de la nature, cet homme de valeur qui égale en réputation par son comportement, son allure et son attachement à sa région celle d’autres comtois comme Proudhon, Pasteur, Momoro, Adressot, Christin etc, mérite amplement en hommage, le rappel de quelques passages du " Discours de réception à l’Académie Française du Comte de Montalembert, Député du Doubs de 1848 à 1863 " :

PORTRAIT DU FRANC-COMTOIS.

Extrait du Discours de réception à l’Académie Française du Comte de Montalembert, Député du Doubs de 1848 à 1863.
Parmi nos provinces de l’Est, il existe une contrée dont le nom porte l’empreinte de son histoire, de sa vieille indépendance, du mâle courage de ses enfants, la Franche-Comté de Bourgogne est comme le Tyrol de la France : une nature grandiose et pittoresque y tient lieu de monuments et le cœur de l’homme semble emprunter à cette nature quelque chose de s force et de sa grandeur.
… Sur les flancs du Jura, défrichés par les moines, au milieu des forêts de sapins et dans les gorges profondes que creusent le Doubs et ses affluents, il s’est formé une race austère, énergique, intelligente, naguère passionnés pour ses antiques franchises, de tous temps célèbre par son ardeur belliqueuse, son attachement enraciné à la foi catholique, son fier et opiniâtre dévouement à ses maîtres.
" On ne les soumet qu’à coups d’épée et il faut les abattre jusqu’au dernier " disait d’eux, un capitaine français qui avait éprouvé leur valeur en essayant de les détacher de la monarchie espagnole dont l’amour se confondait dans leurs cœurs avec celui de leurs vieilles et chères libertés. Au XVII° siècle, les paysans comtois se faisaient enterrer la face contre terre pour témoigner de l’aversion que leur inspiraient la conquête française et la domination de Louis XIV.
Et toutefois, à la fin du XVIII° siècle, tous les cœurs y étaient tellement imprégnés du sentiment français que nulle province n’a fourni à la patrie menacée, des bataillons de volontaires plus nombreux, plus intrépides, plus prodigues de leur vie.
Cette terre généreuse n’a cessé de produire des héros que lorsque la France eut cessé de combattre. Elle a montré la même fécondité dans le domaine de l’Église, des lettres et des sciences et jusqu’à nos jours, elle n’avait enfanté que des esprits dont la hardiesse, tempérée par l’étude et la foi, n’affligea jamais la conscience ni la raison.
Sources :
Mademoiselle Marie Magdeleine GAFFIOT, Madame Josette GENESTIER née GAFFIOT , ses petites nièces.
Madame le Maire de Liesle que je remercie pour son accueil fort aimable.
Bulletin municipal de Liesle février 1989.
Félix GAFFIOT Wikipédia - Biblio Monde - VousNousIls.fr auteur Marie Laure MAISONNEUVE
Archives Nationales : F 17/24592
Hôpital du Val de Grâce
Articles parus dans la Revue Franche Comté et Monts Jura
Articles parus dans le Petit Comtois des 4, 5 et 6 novembre 1937.

GAFFIOT Antoine, né à Chissey sur Loue (39) le 29.10.1720, laboureur en 1779, frère de : Annette, Claude François, Auguste, Félix Alfred, tous nés à Chissey (39). Marié à Chissey (39) le 19.09.1747 avec Anne CORDIER, née à Chissey (39), d’où :
-GAFFIOT Jean Baptiste né à Chissey (39) le 10.03.1786, marié à Chissey (39) le 24.11.1807 avec Jeanne Étiennette HUGUENET, née le 30.03.1787, d’où :
GAFFIOT Jean Baptiste Donat né à Chissey (39) le 08.08.1814, marié à Liesle (39) le 30.08.1865 avec Adélaïde Théoduline POUX née le 29.01.1844 à Liesle (39), d’où :
GAFFIOT Félix Joseph

PORT LESNEY – Contrat chez Maître Claude Joseph TONNOT.

Mariage le 24.08.1855 de GAFFIOT Jean Baptiste Donat, instituteur primaire demeurant à Liesle fils majeur de Jean Baptiste GAFFIOT, sans profession, demeurant actuellement audit Liesle avec son fils et de décédée Madame Jeanne Etiennette Hugueney et de Adélaïde Théodeline POUX, sans profession, demeurant à Liesle, fille majeure de Guillaume POUX et de Rosalie MAGDELEINE, propriétaire demeurant audit Liesle.

Cette maison portait sur son fronton, le nom de BERTHET, celui de son propriétaire. Longtemps, les héritiers, bien que ne résidant plus à Arc et Senans, enfants et petits-enfants du couple BERTHET ont refusé de vendre ce bâtiment en hommage à leurs parents et grand parents adoptifs.

Femme de tête, Anaïs PARROD, participait à la direction du négoce d’une main sûre et avec beaucoup d’intelligence et d’autorité son mari, Ernest GAFFIOT était le frère de Félix GAFFIOT, créateur du dictionnaire franco-latin dont nous avons parlé dans un précédent bulletin.

*rouennerie : Au début du 18° siècle, un riche marchand n’ayant pu vendre son stock de coton, alors utilisé pour la fabrication des mèches de chandelle, décide de faire filer et tisser cette fibre. Le succès du nouveau tissu est foudroyant. Cette toile de coton appelée Rouen, au début fabriquée à Rouen, ou par imitation dans d’autres fabriques, elle a été nommée ensuite comme rouannerie (1798) puis corrigée en rouennerie en 1800.

Sources :
Mademoiselle Marie Magdeleine GAFFIOT, Madame Josette GENESTIER née GAFFIOT, ses petites nièces…
Madame le Maire de Liesle que je remercie pour son accueil fort aimable.
Bulletin municipal de Liesle février 1989.
Félix GAFFIOT Wikipédia – Biblio Monde – VousNousIls.fr auteur Marie Laure Maisonneuve -
Archives nationales : F.17/24592.
Hôpital du Val de Grâce.
Article paru dans la Revue Franche-Comté et Monts-Jura en décembre 1937 – janvier 1938.
Articles parus dans le Petit Comtois des 4, 5, et 6 novembre 1937.

ENDOGAMIE

(Larousse de 1922 : n.f. du groupe endon, au-dedans et damos, mariage. Règle qui, chez certains peuples, défend aux membres d’une tribu d’épouser les membres d’une autre tribu).

L’isolement des villages d’antan, l’absence de moyens de transport, les longs hivers de Franche-Comté et plus précisément du Haut-Jura et du Haut-Doubs pouvaient, à une certaine époque, faire craindre un risque d’endogamie qui aurait régi les alliances familiales locales.

Pour ma part, je me souviens que mon père me racontait les bagarres épiques, il n’y a que 80 ou 70 courtes années, de garçons qui se « taugnaient » dès que l’un d’entre eux tentait de courtiser une fille du village voisin… Les « culs brûlés » de Charquemont pourchassaient les « glorieux » de Damprichard qui « beuillaient » les belles du hameau pourtant éloigné d’à peine 7 kilomètres et vice versa… On rejetait l’étranger ! L’étranger de l’intérieur !

L’endogamie régnait plus précisément dans les familles dites « de haute volée » dont le seul but était de préserver leur sang noble et leurs pouvoirs, tout comme chez les grands possédants, pour des motifs évidents de sauvegarde de goussets, de biens et de privilèges. Les nobles qui régnaient sur notre pays avaient depuis longtemps créé l’Europe des alliances avant que l’on ne crée l’Alliance de l’Europe…

L’endogamie était omniprésente chez les notaires de l’époque : endogamie géographique, professionnelle, sociale et culturelle. Les familles de notaires formaient de véritables dynasties, inextricablement imbriquées les unes avec les autres, dont les membres se succédaient aussi dans l’office de notaire.

À l’instar de nos princes et nantis, les descendants des exécuteurs des hautes-œuvres, étaient pratiquement contraints d’épouser une fille ou un fils de bourreau, ces familles étant victimes de leur sinistre réputation ! Qui donc en effet, aurait osé épouser, aussi belle et dotée soit-elle, une descendante de ces dynasties de bourreaux qui de père en fils et durant de nombreuses générations tenaient office d’exécuteurs des Hautes œuvres ?

Corporation, mobilité, habitat forestier, provoquaient les mêmes inquiétudes dans le monde des travailleurs du bois. Bûcherons, coupeurs de bois, leveurs d’écorce, vivaient en forêt, isolés des villes et villages. Mais les scieurs de long, les équarisseurs qui œuvraient à leurs côtés, venaient souvent du Piémont, d’Auvergne ou d’autres contrées de France ; nombre d’entre eux épousaient une comtoise et se fixaient sur place adoucissant ainsi cette pratique inévitable et involontaire d’unions matrimoniales entre familles forestières. Il en était de même pour les nombreux réfugiés politiques ou de droit commun accueillis en forêt qui saisissaient cette chance pour repartir du bon pied et former une famille honorable et stable.

Nos villageois et travailleurs comtois des forêts n’ont eut, eux, rien à redouter d’une quelconque endogamie ; ils ont, en effet, au fil des temps, glané tant d’apports humains enrichissants, venus des Séquanes, des Romains, et bien avant des nombreuses invasions barbares, Suèves, Bataves, Burgondes, Faramands, Varasques, Vandales, Visigoths, Ostrogoth, Alains, Francs, Sarrazins, qui, tour à tour, cheminèrent et vécurent dans cette contrée où beaucoup d’entre eux firent souche. Plus heureux encore, on admet, communément, qu’une colonie de soldats africains du Nil s’est fixée dans le Jura, sous Auguste, quelques années avant notre ère tout comme une colonie grecque à Épy dès la plus haute antiquité.

À la suite de ces invasions, notre pays fut si dépeuplé qu’en 301, l’Empereur Constance Chlore donna les campagnes voisines de Dole à des prisonniers Chamaves ou Amaves qui transmirent probablement leur nom au canton d’Amaous dont une partie est appelée aujourd’hui Val d’Amour.

N’oublions pas que ce sont des soldats Hongrois et Allemands qui sont venus secourir Dole assiégée par les troupes du prince de Condé en mai 1636…
Les Allemands étaient déjà venus en l’an 293 puis en 608, ils reviendront en 1295 et en 1336, les Normands en 868, les Hongrois vers l’an 926 : ces cavaliers jaunes aux yeux bridés, mangeurs de viande crue qui semèrent l’épouvante au point d’avoir donné naissance au nom d’ogre… Quelques historiens prétendent que les villages qui entourent Salins doivent leur origine à des Toscans appelés par les religieux de St Maurice d’Agaune au VI° siècle. L’invasion des Sarrasins avait particulièrement marqué la région au VIII° siècle. En 1345, ce sont les Dauphinois qui vinrent peupler la terre de Saint-Claude. Les Belges nous avaient visités en 1559 une troupe Wallonne)… Et j’en passe… Quelques-uns de ces guerriers ne seraient-ils pas restés sur place ?

La guerre de 10 ans (1635-1644) qui a dépeuplé une très grande partie de notre région a permis l’apport précieux de Suisses et de Savoyards qui ont aidé à repeupler notre contrée dévastée. Quelques envahisseurs Suédois sont eux-mêmes restés sur place, certainement fascinés par les paysages ou éblouis par la finesse et le courage de nos Comtoises, ou encore alléchés par les gaudes, les fromages, le bresi et la saucisse fumée… Nous avons bénéficié également, dans d’autres temps de l’histoire, de « locataires » Bourguignons, Croates, Espagnols, Autrichiens (1813-1815), Français, Gens du voyage, ces ROOM que nous avons auparavant mal traité en deux mots et maltraités en un seul mot durant la guerre de 1940 lorsque nous les avons fait enfermer à la saline d’Arc et Senans, livrés aux envahisseurs allemands …

Puis ce furent les conquêtes coloniales suivies des deux guerres mondiales, enfin, de celles d’Indochine et d’Algérie qui apportèrent un sang nouveau. Italiens , Polonais, quelques Russes, Africains du Nord et du Sud, Asiatiques et j’en oublie ! L’indigène du cru est certes de sang mêlé ! Quel fabuleux, bénéfique et florissant patrimoine génétique ont ainsi acquis ces générations de femmes et d’hommes vivant dans notre belle et rude contrée !

De ces multiples et heureux brassages ethniques, croisements et métissages divers, un peuple s’est révélé, formé d’hommes intelligents, ingénieux, durs à la tâche et d’une résistance physique peu commune. Le climat rigoureux, la nature majestueuse, féconde mais exigeante, la terre généreuse et fertile ont d’autre part contribué à affermir cette population quelque peu austère, profondément et traditionnellement attachée au terroir, à ses valeurs anciennes mais tout à la fois résolument tournée vers le futur, la modernité, le monde extérieur.

Si je devais citer quelques noms venus de l’étranger et qui ont tant fait pour notre pays, il me faudrait un livre entier… Examinons simplement les monuments aux morts de nos villages proches : à Chamblay on trouve entre autres : FRANCIOLI, BOUKATIM ; à Mont-sous-Vaudrey : GIURIATO, ALBERTINI ; PERSONNITAZ César qui résidait à Arbois, maquisard et fusillé le 01.06.1944 à la Citadelle de Besançon etc.

Le monde des arts a donné d’innombrables chefs d’œuvres à nos musées, nos villes, nos églises, venant d’étrangers établis en Franche-Comté… GIACOMOTTI (peintures à l’église de Quingey), Gaspard BARETTA, originaire de Milan (Italie), ingénieur, fournit des plans pour la restauration des remparts de Dole après la première conquête de la Franche-Comté en 1669, longtemps après qu’Ambrogio PRÉCIPIANO, d’une famille originaire de Gavia en Italie, établie en Franche-Comté au XVI° siècle, officier envoyé à Dole pour diriger les travaux des fortifications, 1541, rectifie les plans de ses prédécesseurs et entoure la ville de beaux et solides ouvrages dont plusieurs subsistent. Il arme ensuite la ville de Gray (Haute-Saône) d’une enceinte complète en 1551-1555 puis passe les marchés du boulevard du Pont à Dole en 1560. Charles Quint en récompense de ses éminents services lui octroya la baronnie de Soye en 1555…

L’église catholique n’était pas étrangère à cet ostracisme, preuve en est avec cet « exquis » et glorieux poème du curé du Russey, (village du Haut-Doubs) en août 1934 dans son bulletin paroissial :

Assez de tous ces noms en sky
De ces Trotsky et Stavisky
Démons à la Dostoïevski
Glissant sur d’invisibles skis
De leur perspective Newski
Jusqu’en France, en pays conquis,
Nantis de leurs biens mal acquis
Procédurant dans le maquis
Sans que l’on connaisse avec qui !
Assez de ces noms en sky !
La France a tant de noms exquis !..

J’ai beaucoup voyagé de par le monde, tant en Afrique qu’en Asie, en Amérique du Sud et bien entendu en Europe. Sur tous ces territoires, au sein de civilisations différentes et sous des climats quelques fois difficiles, partout j’ai rencontré des gens merveilleux d’intelligence, de délicatesse et d’esprit remarquable et éminent.

Quelle est ma joie, passant devant une cour de récréation actuelle, de contempler ces enfants de toutes provenances occupés à jouer et rire entre eux, totalement débarrassés de nos vieilles appréhensions inculquées par cette peur du reste du monde qu’avaient nos anciens. Souvenons-nous qu’autrefois, nous avons même pourchassé jusqu’à les brûler, les roux et les rousses, les taxant de sorcellerie… Je suis sincèrement convaincu que, découvrant mieux encore leurs voisins, acceptant la différence, ces jeunes gens, ces jeunes enfants, nous éviteront ces conflits sanglants et désastreux que nos pays ont connus.

Ne mettons pas de frontières à nos Liberté, Égalité, Fraternité !

Citations : Une phrase de M. Roger CHIPAUX généalogiste réputé, Ancien Président du Conseil d’Administration du Centre d’Entraide Généalogique de Franche-Comté : « La découverte et l’acceptation de la diversité de ses propres origines, diversité géographique, sociale, culturelle ou religieuse met un terme immédiat et définitif à toute idée de prétendue race pure et de refus des migrations. Nous sommes tous cousins. Nous sommes tous des descendants de migrants »

L’écrivain Comtois André BESSON, dans son ouvrage « Mon pays comtois », cite avec bonheur Madame Gabrielle POURCHET, Présidente de la République du Saugeais qui a déclaré :
« Nous n’avons pas de frontières. Seuls les pays arriérés sont bornés ».

Je ne voudrais pas terminer sans vous exprimer mon contentement lorsque j’ai pu voir à la télévision Miss France 2009, Chloé MORTAU, sans oublier la sublime Sonia ROLLAND en 2007 et pour la Franche-Comté Estelle DIOP en 2009… Dommage pour 2010 que Malika récuse un peu rapidement une appartenance au monde du Maghreb que semblait lui conférer son adorable prénom…

Une pensée émue, juste avant de terminer, pour la « Vénus hottentote » exposée à la curiosité malsaine des visiteurs du musée de l’homme à Paris durant 150 ans, de 1824 à 1974, ceci grâce à notre grand Comtois Georges CUVIER… et enfin depuis peu, inhumée dans son pays de naissance…

Chaque année, certains mots apparaissent dans nos dictionnaires ; aucun ne semble en disparaître et pourtant, selon moi, le mot « race » devrait en être banni.

Yes we can !

Rémy DEMOLY

Réf. Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté. A. Rousset. Département du Jura Tome I à VI -1855

JEANNE LANTERNIER

qui aurait été
Sultane du Maroc en 1859.
(La Sultane aux yeux bleus)

Née à Chatelay (Jura) le 20.11.1820.


Si je n’étais captive,
J’aimerais ce pays,
Et cette mer plaintive,
Et ces champs de maïs,
Et ces astres sans nombre,
Si le long du mur sombre
N’étincelait dans l’ombre
Le sabre des spahis.
Victor Hugo
(Extrait de la première page de l’ouvrage de Noël AMAUDRU : Sultane
Française au Maroc).

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Est républicain du 21 juin 2012

Prénoms anciens

Quelques prénoms féminins anciens trouvés au cours de mes lectures :
certains sont surprenants, attendrissants, pleins de poésie, d’autres amusants… Reviendront-ils à la mode ?
Laurence Fageot, qui régit avec tant de qualités l’excellent Forum « Racines_70 » : http://fr.groups.yahoo.com/group/Racines_70/

m’a indiqué beaucoup de ces prénoms anciens avec l’autorisation de les joindre aux miens. Qu’elle en soit vivement remerciée.
Rémy DEMOLY

Prénoms féminins :
Acari, Actalie, Adamie, Adelfine, Adelphine, Agathange, Aignelette, Aigriane, Aima, Aimonde, Alarine, Alcine, Aldegonde, Alfredine, Algaie, Alienor, Alise, Alisse, Aliva, Alizon, Almotte, Alonze, Alyse, Amarante, Amantine, Amedine, Amicie, Amita, Amorelle, Anaïse, Anamélie, Ananie, Anciez, Andrésine, Andrisnie, Annotte, Anthonie, Appolonie, Archange, Aremburge, Artaude, Aspasie, Astasie, Assailis, Athilie, Avone, Aymotte, Basilide, Begnine, Bernose, Bertha, Berthemote, Blanchon, Bonne, Brigide, Canonne, Cathin, Cattin, Célanie, Célina, Célinie, Célita, Chrysogone, Cilonie, Cléomire, Cléophée, Cora, Corneille, Daguette, Damatte, Darie, Déicole, Deile, Deslotte, Dieudonnée, Édile, Élina, Éluys, Émelia, Émélie, Émerance, Émerande, Émerantienne, Émilka, Estevenette, Euphémie, Foy, Gasparde, Gélione, Généreuse, Génie, Gerberge, Gilette, Godefroide, Guiette, Guigone, Guillamotte, Guillemotte, Guyonne, Hélisende, Hermance, Hermeline, Hortense, Huguenette, Idalie, Ildefonsine, Irmine, Isaïe, Itally, Jacqua, Jehannotte, Joffrette, Josuette, Laetance, Léonarde, Léontine, Libaire, Ligière, Louisonne, Luce, Lucipine, Luzanne, Mamette, Mancie, Marnotte, Matelie, Mathiote, Mélitine, Michelette, Nancy, Octavie, Othélie, Oudenotte, Palmyre, Pâquerette, Parise, Parrenette, Pélagie, Perpétue, Perrenelle, Pétronille, Pierrotte, Polye, Polyte, Ponceotte, Prospère, Prosperine, Protade, Prothade, Prudente, Rectitude, Renette, Romaine, Rufine, Samsonnette, Scholastique, Stasie, Sibelette, Sylbilette, Symphorienne, Théoduline, Théophine, Théotyse, thevenotte, Thiévenne, Tienette, Udelette, Victorine, Zéline, Zénobie, Zénorine, Zéphirine…

Voici maintenant quelques prénoms masculins tout aussi surprenants, attendrissants……

Prénoms masculins :
Abigail, Adréanus, Africain, Agapit, Agile, Agnian, Agnus, Agricole, Alcide, Alphé, Alzere, Andelin, Andrette, Andronique, Anicet, Archange, Armogaste, Aymon, Balthazar, Balte, Bartholomin, Bellange, Beroald, Bon, Brigide, Calixte, Candide, Cassien, Catherin, Chrysostome, Cile, Cille, Claudy, Cyle, Claudion, Cléradius, Cloud, Clovis, Chretienot, Cyprian, Delphin, Demonge, Deniset, Desle, Dimanche, Dionys, Docile, Dozithée, Dymanche, Élion, Élyon, Émory, Épimaque, Esme, Eucher, Eudon, Euphémie, Emont, Euphrasie, Ferey, Fortuné, Foulques, Foynnel, Fridolin, Fromont, Fulchard, Fulgence, Garbiz, Gaubert, Geliet, Gengoux, Gentil, Geréon, Gillet, Hermancile, Hierosme, Hoche, Horiet, Huat, Hue, Hugueninot, Hyacinthe, Ignocet, Jantot, Jehan, Joachin, Joachim, Jossillon, Jude, Judeon, Juneval, Just, Lamoral, Lazard, Léonard, Libre, Lucide, Lupicin, Magloire, Mammay, Marin, Mammes, Mathelin, Mauris, Melchior, Melitin, Miles, Milon, Modeste, Moingin, Mongeot, Narduin, Nithier, Octavien, Odot, Olguysoe, Onesime, Onesphore, Oneste, Orie, Ory, Outhenin, Pacifique, Païen, Pelage, Perrenot, Perrin, Perron, Petronet, Piron, Placide, Poinsard, Polycarpe, Poly, Ponce, Porétian, Praxede, Prixe, Prothade, Prudent, Ramuz, Rose, Rupin, Sabas, Servais, Seugne, Sidoine, Sigismond, Silvire, Stellas, Tarin, Taurin, Tauxinus, Théodule, Télesphore, Theduin, Thievent, Thonot, Urcissin, Valère, Vaulbert, Vernier, Viannes, Villequel, Virgile, Vollon, Widon, Willibald, Zéphire, Zoïle, Zozime…


N.B. Les informations fournies ci-après ne font état que de pièces existant aux Archives Départementales de Besançon et qu’il vous appartient de consulter personnellement; je vous saurais gré d’excuser les erreurs, que mon travail pourrait contenir et qui seraient bien involontairement de mon fait.

Il se peut que certains documents cités ci-après et répertoriés aux AD de Besançon en 1887, aient été transférés, depuis, vers les Services des AD des départements qui les concernaient plus directement: Haute-Saône, Jura… où il serait, alors, classés sous d’autres cotes.

Le lecteur est naturellement appelé à appréhender l’orthographe des patronymes de différentes façons (exemple : OISELET Nicolas et OYSELET Nicolas… BOUVERET et BOUVEREZ… JOUARD et JOMARD…JACQUENET Guillaume est certainement le même que JACQUEMET Guillemin, tous deux notaires à la même époque à Pontarlier… etc ) Il faut, d’autre part, tenir compte des difficultés qu’à pu rencontrer le rédacteur de cet inventaire des archives pour la lecture de documents anciens et quelques fois en mauvais état.

Pour aimer les hommes, il faut détester vivement ceux qui les oppriment.
JP. Sartre